Infos pratiques

05.06.21 — 21.08.21

Vernissage
Samedi 5 juin à partir de 12h

Visites pour les scolaires et les groupes
Renseignements & réservation
mediation.chapelle-st-jacques@orange.fr

Commissariat
Valérie Mazouin

Julien Colombier est né en 1972, il vit et travaille à Paris.
Il est représenté par la Galerie Le Feuvre Roze à Paris.
juliencolombier.wordpress.com

Nathalie Hugues est née en 1981, elle vit et travaille à Marseille.
nathaliehugues.fr

François Mendras est né en 1962, il vit et travaille à Paris.
www.instagram.com

Armelle de Sainte-Marie est née en 1968, elle vit et travaille à Marseille.
Elle est représentée par la Galerie Jean Fournier à Paris et la Galerie Béa-Ba à Marseille.
armelle-desaintemarie.com

Carmelo Zagari est né en 1957, il vit et travaille à Crespian (Gard).
www.instagram.com

Cette exposition bénéficie du soutien de l’agence Loxam de Saint-Gaudens, de la Maison de l’Esplanade – Hôtel et Chambres d’hôtes à Saint-Gaudens et de Nuances Unikalo – Toulouse Sud.

L’exposition fait partie du programme Plein Soleil, l’été des centres d’art contemporain, proposé par le réseau d.c.a / Association française de développement des centres d’art.

Visuel de l’exposition : carbone paroles

Armelle de Sainte Marie Carmelo Zagari François Mendras Julien Colombier Nathalie Hugues

Initialement programmée en 2020, l’exposition Des merveilles est une invitation faite à 5 peintres par Valérie Mazouin, directrice du centre d’art, pour la réalisation de wall paintings sur l’ensemble des murs de la chapelle. Julien Colombier, Nathalie Hugues, François Mendras, Armelle de Sainte Marie et Carmelo Zagari, investissent les murs à la manière des peintres muralistes, mouvement de l’histoire de l’art qui laisse la part belle à ces projections d’artistes.
Le geste invite la pensée et la création avec simplicité. Il sera question de peintures, d’espaces, de regards sur le paysage et bien plus encore…

Lettre aux artistes

Saint-Gaudens, le 15 janvier 2021

Bonsoir à vous,

Il est tard ce soir, c’est encore l’hiver, justement celui qui précède votre arrivée.
Je compte sur mes doigts, je fais le point et constate que dans quelques mois vous serez au centre d’art pour investir ce lieu.
Cinq murs pour vous, un chacun, un mur pour un projet, avec des choix qui se sont opérés au fil des mois.
Pourquoi vous réunir vous ?
Je crois que c’est pour cette histoire de poésie et d’image, de geste et d’espace, de spontanéité, de, regard sur le paysage.
Mais, surtout, surtout pour vos imaginaires discordants et foisonnants.
Alors quand je vous fais cette invitation, je convie à la fois le païen, le rupestre, Arezzo et Piero Della Francesca. Je pense aux densités colorées qui s’inscrivent sur des murs, aux mexicains, aux muralistes, aux oeuvres urbaines. C’est un brouhaha où se frottent, se cognent et s’entrechoquent batailles d’écoles et technicité, pour un seul et même désir, celui de peindre. Tout ce beau monde se retrouve embarqué aux tréfonds de notre mémoire, ici, à cet endroit où s’est constituée une mémoire que l’on peut presque qualifier d’universelle.
On sait, on a vu quelques fois, pas toujours mais on connaît, on voit ce que c’est… Alors s’il est vrai que les fresques contribuent à la beauté de l’édifice, leur fonction première était à l’origine d’ordre pédagogique. Il s’agissait d’initier les fidèles aux mystères de la religion et de les instruire. C’est pourquoi les sujets sont évidemment d’ordre religieux.
Au centre d’art, il ne sera pas question de cela, puisque l’objectif est d’inviter la multiplicité des gestes, favoriser la richesse du motif, faire flamboyer les espaces de ces pratiques picturales physiques.
Je pense que nous allons prendre beaucoup de plaisir, nous, à vous regarder, un grand délice, et vous à réaliser ces projections auxquelles vous allez donner vie, que moi, aujourd’hui, je qualifie déjà de merveilles.
Merci d’avoir accepté de jouer le jeu, je vous en suis infiniment reconnaissante.

Valérie Mazouin,
directrice du centre d’art et commissaire de l’exposition.