On pousse les meubles, on dégage les étagères et sur les murs on décroche tout ou un peu. Place aux œuvres ! Dans un espace privé l’hôte reçoit une exposition le temps d’un week-end.

Les expérimentations actuelles de la peinture de Patrick Meunier trouvent écho dans des rencontres volumineuses, des « monstres » inclassables et fragiles, des poésies bancales ou fulgurantes, des combinaisons jubilatoires.

Petites (ou parfois monumentales) les sculptures « associatives » se délectent de matériaux et de médiums hétéroclites et célèbrent avec une certaine insolence une agitation des formes et des codes, un télescopage des signes, une aventure sans limite du/des objets ; une logique incongrue et perturbante de la peinture devenue acrobate.

Plus énigmatiques qu’elles n’y paraissent, les « petites créatures » ainsi assemblées, dans leurs débordements organiques, leurs boitillements d’équilibristes, leurs emballements de préciosité et de couleur (les ombres parfois sur les socles et les étagères cousines sont colorées et heureuses…) sont un permanent frémissement, une alternative en mouvement aux convenances de la peinture et de la sculpture.

BMB