Les morcellements, les absences ou encore, les souvenirs ou la mémoire, dans une extrême brutalité, chacun de ces artistes est prêt à dégainer sa vision d’un monde sans pitié : chaos drolatique de Fangeaux chatouillant le tonitruant chevaleresque de Schlier, pour prendre place tout près des vertiges engourdis de Kasper.
Tel l’attrait d’un gouffre profond ou l’ascension d’un pic, s’agite le pouvoir fascinant, voire aliénant, des œuvres dont la soudaine promiscuité provoque des tensions interrogatives.
Personne ne ménage sa peine, chacun se veut cinglant, impertinent. Les gestes sont subtils et maîtrisés. Forts d’une tradition de la peinture, ces trois-là ne masquent pas, ne détournent pas les yeux. Ils se veulent une alternative explosive à la réalité, l’épopée des mondes à travers d’autres mondes et, si possible, une force narrative pour d’imprévisibles abstractions.