Sept façades de tours, peintes. Immeubles sans qualité, architecture médiocre des grands ensembles suburbains. Plein cadre. Épousant parfaitement les limites des châssis. À moins que, suivant un mécanisme opposé, ce ne soient ces derniers qui s’adaptent.
Bien que s’inscrivant logiquement dans l’économie du travail de Gwen Rouvillois, cette installation a été conçue pour le lieu particulier de la chapelle Saint-Jacques. Le motif de la tour a été choisi sciemment pour jouer avec son alentour. S’agirait-il, ici, d’opposer une architecture de l’élan spirituel à une autre de l’entassement ? Visée critique sur notre environnement, et au-delà notre espace contemporain ? Mais peindre, d’autres l’ont déjà noté, contient une valeur d’éloge. Ce qui est peint est en quelque sorte magnifié. Dans le cas présent, ce processus est renforcé par la place qu’occupe la série des tableaux-tours dans la chapelle : celle de l’autel, des retables. La valeur critique en est très sûrement parasitée. De là à en faire des icônes modernes ? […]

Texte de Frank Lamy